Facturation et Management de Transition : comprendre les enjeux
Publiée le 02 décembre 2024
Le management de transition est devenu une solution prisée par de nombreuses entreprises pour faire face à des situations complexes, des périodes de changement ou des postes-clés à pourvoir en urgence. La question de la facturation de ces services reste néanmoins un sujet de préoccupation. Pour les dirigeants, il s’agit de savoir ce qu’est le juste prix pour cette prestation. Pour les intervenants, il s’agit de savoir fixer son tarif… Voici un éclairage sur les aspects financiers du management de transition.
Tarification du Management de Transition
La facturation d’un manager de transition s’effectue généralement sur la base d’un taux journalier (le fameux TJM). Fondamentalement, ce montant est indexé au niveau de rémunération – chargé – de l’intervenant (il se base donc sur un calcul arithmétique), et variera ensuite selon un certain nombre de critères (cf. paragraphe suivant). Si la prestation passe par le biais d’un cabinet de management de transition, la facturation comprendra alors la marge du cabinet.
Bien que les écarts puissent être finalement significatifs, voici quelques repères chiffrés :
- De manière générale, le TJM se situe entre 700 et 1.600€ HT par jour, hors frais de mission ;
- La marge du cabinet peut fluctuer entre 15 et 35%.
Facteurs influençant le coût
Dans la mesure où le taux journalier se calcule initialement sur le niveau de rémunération de l’intervenant, il peut donc être différent pour deux intervenants ayant des parcours et des compétences similaires, mais qui n’auront pas connu la même évolution en termes de salaires.
Viennent ensuite un certain nombres de facteurs contextuels qui font varier le TJM :
- L’expérience du manager : plus le manager est expérimenté (notamment sur des situations sensibles), plus son taux sera élevé.
- La complexité de la mission : les situations de crise ou les projets de transformation majeurs justifient des tarifs plus élevés, ainsi que le périmètre managérial.
- Durée et rythme de la mission : les missions plus longues peuvent parfois bénéficier de tarifs légèrement réduits. Les missions à temps partagé sont plus onéreuses, tenant compte d’une forme de précarité pour l’intervenant.
- Le secteur d’activité : certains secteurs pratiquent des tarifs plus élevés, généralement dus au fait de la rareté des compétences dans leur marché.
Quel est le bon prix en Management de Transition ?
Généralement, il est d’usage d’indiquer que le bon prix est celui que l’entreprise cliente est prête à mettre… Par ailleurs, il s’agit d’un sujet sur lequel les parties prenantes arriveront toujours à se mettre d’accord si elles ont réellement l’envie de travailler ensemble.
Côté intervenant, notre conseil est de savoir faire preuve de souplesse : il vaut mieux être en mission à des conditions financières en-dessous de celles que l’on souhaitait ; plutôt que de faire trainer en longueur une période d’intermission … Il est judicieux d’avoir une fourchette en tête pour savoir se situer, mais de rester flexible au regard des capacités budgétaires de l’entreprise-cliente. Un cabinet de Management de Transition peut vous aider dans ces calculs, et vous donner son avis par rapport à ce qui se pratique sur le marché.
Côté entreprise, il est surtout important de bien comprendre ce que cache le tarif qui vous est présenté, surtout quand vous faites appel à un cabinet. Le prix est à mettre en lien avec le dispositif proposé :
- Réactivité / Rapidité de mise en œuvre ;
- Qualité des profils proposés ;
- Niveau d’accompagnement du cabinet (points d’avancement, livrables, disponibilité de l’encadrant, …) ;
- Modalités pratiques / contractuelles (flexibilité, clause de remplacement, exclusivité ou pas, acompte, …).
Ces différents critères sont autant de facteurs de réussite d’une mission.
Le coût d’une prestation en management de transition représente un investissement significatif. En cela, il est essentiel de considérer la valeur ajoutée apportée à l’entreprise. La rapidité d’action, l’expertise pointue et la flexibilité offertes par ces professionnels justifient souvent l’investissement, a fortiori si un cabinet s’en porte garant.
Pour maximiser le retour sur investissement, il est crucial de bien définir les objectifs de la mission et de choisir le cabinet qui montre le plus de certitudes et de pertinence dans le choix de l’intervenant et les modalités pratiques y afférent.
En fin de compte, le succès d’une mission de Management de Transition ne se mesure pas uniquement à son coût, mais surtout à l’impact positif et durable qu’elle aura sur l’organisation.